Escapade à Avignon
Les adolescents de la troupe arédienne Pause-Théâtre ont séjourné cinq jours dans la Cité des Papes. Visites, rencontres, spectacles In et Off, interprétation de leur dernière création «L’œil noir» étaient au programme
«On a tout aimé… C’était merveilleux, instructif, cela fait rêver… On a envie de retourner à Avignon pour jouer dans un Off». Ces commentaires de Louise, Léna et Tifenn reflètent l’avis général des adolescents de la troupe arédienne Pause-Théâtre, de retour du Festival d’Avignon. Sorti en octobre dernier de la boite à idée où chacun lance son rêve le plus fou, ce grand projet d’aller dans la Cité des Papes a fait l’unanimité et les treize jeunes comédiens (4 garçons et 9 filles) se sont impliqués à fond. Le jour J, ils ont pris la direction d’Avignon, encadrés par des membres de Pause-Théâtre et de parents pour installer leurs toiles de tentes sur le terrain du «Camping des libertés» situé au bord du Rhône, en face du célèbre pont.
Et la grande aventure a commencé. Pendant les cinq jours sur place, les ados ont visité Avignon et également vécu intensément les spectacles. Dans le In, ils ont découvert la Cour d’Honneur pour la représentation de «Par des Villages» de Peter Handke. Une pièce de quatre heures avec entre autre un monologue de 40 minutes interprété par la comédienne Jeanne Balibar. «Cela fait un peu long. Mais personne n’a regretté, nous étions tous contents», indique Léna. Un petit bémol tout de même. «Nous avons été un peu déçus par la mise en scène épurée, avec peu de mouvement», estime Tifenn. Dans le Off, «Autour de ma pierre, il ne fera pas nuit», pièce dans laquelle jouait Benjamin Meneghni, un ancien de Pause-Théâtre. «Il nous a ensuite reçu avec sa troupe toulousaine. Cela a été un merveilleux moment d’échanges sur la pièce, le jeu, le métier et ses difficultés, la création, etc.», précise Louise.
Un autre grand moment, la visite de la carrière des lumières aux Baux-de-Provence avec une exposition de peintures de Monet, Renoir, Chagall. «Nous avions l’impression d’être immergés dans les images projetées», commente Léna. Mais le temps fort de leur séjour à été l’interprétation de leur dernière création «L’œil noir»
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«Jouer dans la nuit provençale avec le bruit des cigales et le décor typique provençal, c’était merveilleux. Un souvenir inoubliable», reconnaît Tifenn. «Vous avez tous été sérieux et créatifs. Lors du salut, vous étiez transfigurés», ajoute Jean-Marie-Boutinot, le fondateur de la troupe arédienne.
De ce séjour, réalisé grâce à leur ténacité, le soutien des parents et de l’association, et une bourse du Crédit Mutuel, les adolescents ont rapporté une foule de souvenirs. «C’est un moment d’entraide et de solidarité créative qui laissera des traces», conclut Jean-Marie Boutinot.
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Pause Théâtre 